jeudi, novembre 25, 2004

Superstitions

Ce matin, je me suis vraiment levé du mauvais pied. Je ne sais s'il s'agit du gauche ou du droit, toujours est-il que mon talon a fracassé le petit miroir dont je me sers pour admirer mon derrière (de crâne, s'entend, quand je me clippe les restants. Bande d'esprits tordus !)
Je sais, je sais, vous allez me demander qu'est-ce qu'il faisait au pied du lit, ce miroir.
Et bien disons simplement que mon antre n'est pas un exemple de rangement. Hum...
Sept ans de malheur ! J'ai cassé mon dernier miroir il y a sept ans à peu près ; je pensais avoir bientôt droit au bonheur. Merde !

Je suis d'ordinaire très peu superstitieux. Mais n'essayez pas de me faire passer sous une échelle en cassant un miroir. Pourquoi ces deux croyances et pas les autres ? Sûrement parce que ce sont les premières que j'ai entendues, à cet âge où la tête est un coton-fromage qui retient tout le ricotta. (Tournicotti, tout le ricotta - scusez-la)

Ventilation :
Une que je ne suis plus capable d'entendre :
Sept ans de mauvais sexe pour ceux qui ne se regardent pas dans les yeux en trinquant.
Faut se regarder dans les mirettes, oui, mais seulement pour marquer une forme de respect envers son/ses partenaire(s) de libations. Mais quand on est 30 à devoir cogner nos shooters et se lorgner les quenœils (sic), pour la 42e fois en une soirée, là je trouve qu'il y a exagération.
De toute façon, si ça fait sept ans que tu n'as pas eu du bon cul, t'es un petit gros laitte qui ne se fait pas payer de shooters.
À cause de mon état de barman/alcoolo, j'ai du manquer approximativement 23 754 paires d'yeux en trinquant, en je ne m'en porte pas plus mal, pas moins mâle.

Morale : Trop se regarder trinquer n'assure pas un avenir de bon sexe. Je dirais même que...

P.S. : Toutes mes excuses aux petits gros laittes qui baisent à fond.

mercredi, novembre 24, 2004

Les Bas de Hurlevent

La maison des hurlements
Orgueil et incompréhension
Pleine de silences éventrés
Bâtie sur la boue
Du doute

La jalousie siffle
Dans les interstices
Lugubres acouphènes
À rendre dément
Les loco-locataires

La haine postillonnée
Frappe des murs sans oreille
Hante les corridors
Les cris s’amoncellent
Fumier dans le grenier

Déménager serait vain, il faut refaire les fondations

samedi, novembre 20, 2004

Modingue

Parce que ça chie un peu trop au Moyen-Orient, les amerloques vont maintenant aller magasiner leur pétrole au Darfour-Laval.

mercredi, novembre 17, 2004

D'humeur Massada

Yasserré la hache de guerre une fois pour toutes. Passé l’arme à gauche, comme on dit, lui qui d’armes n’avait que de petits cailloux à lancer dans la mer de l’indifférence. De lancer la première pierre créa des sillons qui fit entendre la voix des siens dans leur combat pour avoir le droit d’exister.
Le vieux guerrier peut enfin se reposer.
Goliath, lui, peut aussi se reposer et rire dans sa barbe (ou dans son tank), pendant que David va se garrocher des cailloux-boomerangs.
Beaucoup de corbeaux et peu de colombes.

J’étais en Israël en 1989, en pleine Intifada. Pendant qu’un illuminé mitraillait des croyants dans une église à Hebron, je pétais de joie dans la mer Morte (à ne pas essayer : ça brûle). L’Éden. Je flottais de bonheur, insouciant, jeune et surtout, libre. Puis j’ai laissé le circuit touristique pour me rendre dans les territoires occupés, à Hebron justement. Là j’ai commencé à me sentir gêné. Gêné d’être libre, d’être né dans un pays où on ne me demandait pas de mourir à petit feu ou de m’immoler pour la cause. Le malaise augmentait à mesure que les persiennes anti-balles se refermaient sur mon passage, dans les décombres de cette ville qui n’en est plus une. Et malgré tout, derrière les persiennes, quelques sourires.

L’inextricable du conflit m’effare. Qui des deux partis n’y a pas perdu un membre de sa famille ? J’ai parlé tant aux Palestiniens qu’aux Israéliens, qui me disaient tous être contre la guerre. Pourtant, derrière le discours, au fond des yeux : la haine. L’iniquité dans le combat me fait pencher pour la cause palestinienne. Mais s’ils étaient aussi riches et armés que les juifs, la paix trouverait-elle plus son chemin ? Pas sûr, han madame, comme dirait l’autre.

C’est à cette période que j’ai visité les ruines de Massada, une forteresse au sommet d’une montagne qui abrita la résistance juive face à l’envahisseur Romain. Le siège dura dix ans. L’histoire veut que les Romains durent bâtir une route en serpentins à même la montagne pour parvenir au sommet. À leur arrivée, ils trouvèrent tous les Zélotes morts. Suicide collectif.
Dix ans pour rien. Toujours pour rien.
Après avoir gravit la montagne à l’aube, avec ma gang, nous nous sommes installés pour un petit gueuleton à base de bouteilles de rouge, pâtés et baguettes. Bouffer comme des rois pendant que le soleil se lève sur la mer Morte, imaginez le pied !
Pendant que nous bections, une nuée de corbeaux tournoyaient au-dessus de nos têtes en croassant leur mélopée lugubre. Ballet de fantômes…
J’observais leur manège, quand tout à coup la masse noire s’est fragmentée. Zébrant le ciel, un éclair blanc.
Elle vola au milieu des corbeaux pendant un temps, puis vînt se poser à nos pieds.
Une colombe.
Elle nous a regardé quelques secondes, clin d’œil, puis elle a continué sa route.
Et les corbeaux lui ont foutu la paix.

J’ai toujours très vive en tête cette image. Pendant une minute, j’ai pensé à l’espoir.

vendredi, novembre 12, 2004

Modingue

Au fond, pour s'entendre dans un bar, faut juste parler un peu moins fort.

(clin d'œil aux amoureux)

jeudi, novembre 11, 2004

Engagez-vous

En ce jour du souvenir, une pensée pour les anciens combattants,
ainsi qu'une spéciale pour ceux du verbe.

Malgré la poudre aux yeux
en rafales à blanc ma tête
postillonne les balles perdues de son savoir

Touché par un détachement armé
mon cerveau se coupe du reste du corps en saignant
pendant qu'au front faseyent les drapeaux
de la guerre des si et des pourquoi

Et je m'avance en terrain miné
pleurant des larmes à gauche
une fleur au bout du futile

À la fois fusil et cible
je me tue à dire la lourdeur
de l'arme qui se frotte
à la poignée dans mon dos

Le châtiment se hisse à la hauteur de la faute
mais il me semble être innocent
et pourtant
je dors les yeux ouverts

L'esprit le plus vif court toujours moins vite qu'une balle.

mercredi, novembre 10, 2004

Dahab

Merci Galad de m'avoir inspiré. À mon tour de te conter mon expérience à Dahab.

Joli petit village bédouin sur les bords de la mer Rouge (jusque là je copie...), Dahab est au fond le Katmandou de l'Égypte. Un bled perdu dans un sablier où s'échoue l'escargot dériveur, le temps de poser sa maison sac à dos, de remplir ses piles de farniente. Rien d'autre à y foutre que de faire le bacon ou de nager dans la mer parmi la plus belle faune de poissons tropicaux de la planète. Curieusement, la plongée n'était pas l'activité principale des drifters (pardonnez mon Népalais). Le sport national à Dahab : fumer du pot en jouant au backgammon. Ou vice-versa. Ça ou ne rien faire, c'est tout comme. Après deux jours, c'est lassant (quand on a 18 ans, s'entend, maintenant je ferais ça à vie). C'est pourquoi nous décidâmes de nous payer une ride en chameau, mon accolyte de voyage Jimbob Tranchemontagne et moi-même.

Hmmm, tanguer sur la bête en longeant cette mer si bleue qu'on la dit Rouge... Le pied géant !
Mais comme rien n'est parfais, il y avait aussi notre guide, qui ne cessait de nous harceler pour un 20$. "Gimme twenty, gimme twenty". Aussi fort en géographie qu'en affaires, il plaçait le Canada "near la Germany". Parfois, alors qu'alanguis par le pas des camélidés nous nous assoupissions presque au bruit des vagues, il retentissait d'un puissant "Canada Dry" ! Un fou, je vous dis. C'est comme ça qu'on a appris que, bizarrement, l'empire Coca-Cola s'était arrêté aux frontières de l'Égypte, où les seules boissons gazeuses disponibles étaient de marque Canada Dry. Anyways...

Anecdote notable, la cérémonie du thé :
Nous sommes arrêtés dans un petit oasis. Jim vient de débarquer de son mastodonte quand on entend un formidable renaclement. C'est le chameau qui vient de se ramasser un glavion, deux livres de morve, qu'il s'empresse de cracher à la tête du pauvre Jim, tout englué. Pas juste les lamas, non... L'odeur de la bave de chameau, je vous dis pas. Rappellez-vous une vieille tante qui fumait le café et buvait la clope par une journée de canicule.
Pendant qu'on s'esclaffe, les bédouins préparent le feu pour le thé et le pain.

Pour le thé, pas compliqué, des feuilles en infusion dans une eau à peine réchauffée. Dégueu : on peut apercevoir des organismes nager dans le verre ! Le pain s'avère tout aussi dégueu. Le guide mélange avec ses doigts abominablement crasseux la farine à l'eau (la même que pour le thé, bien sûr), puis il étend la pâte sur une plaque rouillée qu'il met sur le feu. Une fois cuit, le pain sert à éteindre le feu. Question de prévention contre les incendies de forêt, j'imagine. En plein désert... Pita au goût de cendre et thé vivant, donc. Lois de l'hospitalité obligent, c'eût été jugé très impoli de refuser.

Pourquoi cette anecdote ? Parce que de retour à Dahab, j'ai compris pourquoi l'inactivité était ici généralisée : chacun en arrivant s'était payé un camel trip et avait goûté aux bontés bédouines. Z'auraient pu nous avertir, les dériveurs scotchés au backgammon, dans un café muni de toilettes. Trois jours... Je ne vous raconte pas...

mardi, novembre 09, 2004

Teuf teuf


Paraît que la cigarette tue. Le ridicule, non, heureusement...

dimanche, novembre 07, 2004

Miaou mix

Pour écrire les Ulysseries, j'ai dû relire en partie mes carnets de voyage.
J'avais oublié comme il m'avait été difficile de redescendre sur Terre après avoir loué une piaule au Paradis.
De réapprendre le quotidien, l'apprivoiser. Puis le temps est passé et je me rends compte que je m'y suis embourbé. Avoir regardé trop longtemps le soleil, s'être brûlé les rétines, revenir les yeux mi-clos et finir endormi dans les bras de Morphine...
Je trouve ironique que j'aie pu devenir si sédentaire après un tel voyage (France, Italie, Grèce, Israël, Égypte, un mois par pays). Depuis, je suis le chat nourri-logé chez ses maîtres. Dehors, c'est l'inconnu, alors le chat à sa môman y reste dans sa litière à gratter sa merde. Maudite routine.
Grrr, je repars à la mi-août.

Ulysseries 2

" Ici, la police se promène à pied avec des casques de moto sur la tête (bon choix), alors que les motocyclistes chevauchent leurs montures nu-tête. Comme dirait Obélix, sont fous ces... "
Le Caire, 21 nov. 1989

" (...), nous nous rendons à nouveau au Theatro Sexy, dans cette salle paroissiale surchauffée, avec le même annonceur-bingo hué à chaque apparition. Même clientèle qu'hier : bossus, vieux salingues et soldats puceaux. Plus deux Québécois désireux de renouveler cette expérience anthropologique.
Les effeuilleuses sur le retour qui font du lipsing en s'enfargeant les lèvres sous le poids du maquillage sont toujours aussi drôles. Tout comme ces deux acrobates de 250 livres - mari et femme - qui défient la mort à six pouces du sol en survêtements de lycra. Fellini qui s'étouffe avec une nouille.
Le show est suivi d'un film porno américain. Je n'ai rien compris, c'était en italien...
Autant la foule pouvait être survoltée pendant le spectacle, maintenant c'est dans le plus grand silence qu'elle s'absorbe à comprendre les circonvolutions de l'âme humaine. Nous quittons sur la pointe des pieds, respectueux, salués sous la musique des clapotis de la cohorte... "
Rome, 6 déc. 1989

À suivre.

vendredi, novembre 05, 2004

Ulysseries

« Paris est un urinoir qui perle bien. »
Paris, 23 août 1989

« (...) saleté de température, on crève le jour et on gèle la nuit. Il est vrai que la mer, c'est plutôt humide comme endroit... »
Corfu, Grèce, 24 sept. 1989

« (...) en mangeant un hamburger en résine de synthèse, je prends des photos d'un âne et de son con de proprio. Au développement, on ne saura distinguer l'animal du maître. »
Patras, Grèce 28 sept. 1989

« Le guide me parle en arabe et je lui réponds en français. Nous avons une conversation en sourd-muet, mais nous sommes manchots... »
Dahab, Égypte, 18 nov. 1989

« Le serveur, échappé de l'asile en jaquette d'hôpital, me dévisage comme si j'étais la réincarnation de Ramsès (nervuré pour son plaisir) ou un des martiens d'Orson fraîchement débarqué de la planète Radio. »
Le Caire, Égypte,19 nov. 1989

« J'ai l'impression que les Caïrotes (sont cuites), lorsqu'ils sortent les vidanges, oublient de les mettre dans des sacs verts. Disons que les différences culturelles se font sentir... »
Le Caire, Égypte, 20 nov. 1989

« Pour traverser l'équivalent du boul. Métropolitain, la technique est simple : il faut courir droit devant soi, tête baissée, les yeux fermés. Ou encore faire comme l'habitant, traverser tranquillement en stoppant les voitures d'un salut nonchalent de la main. J'ai essayé la première option, mal m'en pris : un des conducteurs regardait ailleurs. Résultat, une Mercedes emboutie, deux chèvres esquintées et un Québécois qui a fait dans sa culotte. »
Le Caire, Égypte, 20 nov. 1989

À suivre...

Je suis réélu, Messie beaucoup !

" Redessiner une ville sur une carte, raser 20 000 taudis et y mettre des parcs, y amener des rivières, planter des millions d'arbres et enfouir la circulation sous terre ; aller jusqu'au bout de son imagination, donner sa maison à chaque ouvrier avec jardins et chèvres. Faire surgir mille hôpitaux, mille théâtres, mille universités, mille restaurants gratuits. Cela est moins coûteux que de voter la pllus petite des guerres. "
- Félix Leclerc, Le calepin d'un flâneur, p.80

mardi, novembre 02, 2004

Larmes d'encre

J'ai voulu me faire mal
pour te sortir de ma peau
et c'est ainsi qu'un aigle
s'est posé sur ma poitrine

J'aimais mieux souffrir
de cette liberté maudite
aussi mordant ma chair
sont apparus ces barbelés

Gravure d'un bateau en mouillage
dans mes pores d'attache
Comme un naufrage sur mon bras
L'ancre s'estompe dans l'amer


lundi, novembre 01, 2004

Pleurer devant une cuisse de poulet

Il venait d'inventer le concept du « Gatif », l'inverse du négatif, mais qui, selon lui, n'avait rien à voir avec le positif.
J'avoue n'y avoir jamais rien compris.
Il me perdait souvent, le Bruno, avec ses concept à la mord-moi-le-nœud. Peintre de son état, prof de philo de formation, il trouva plus tard refuge dans un asile d'aliénés. Comme employé, s'entend. À la cafétéria, si je ne m'abuse. (Ne pas sous-estimer la tâche de faire manger un Jel-lo à un zinzin qui rit tout le temps, mais qui ne cherche qu'à énucléer son voisin avec sa cuillère en plastique dès que tu as le dos tourné.) Un bel hurluberlu, quoi. Son mantra : « Jeff, tu le sais que je t'aime, hein ? On va rester amis toute notre vie, dis ? » Fallait le rassurer quinze fois par jour. Le prénom était à remplacer par n'importe qui faisait partie du cercle très restreint de son amitié. Très sociable, cela dit, mais il n'acceptait de parler qu'à des gens référés par un de ses, disons cinq, meilleurs amis. J'eus la chance de faire partie de ce groupe sélect pendant quelques années, puis la vie a suivi son cours et nous nous sommes perdus de vue.

J'ai pensé à lui aujourd'hui, à ce jour où je suis entré dans son giron, peu après avoir payé ma livraison de bouffe : 22$ avec tip pour une poitrine de dents de poulet nappée d'une sauce au museau de gnou et rotule de chèvre. J'ai grapillé quelques bouchées, sans appétit, pour finalement donner le tout à Gertrude, ma poubelle. Méchant gaspillage, quoi.
Pour apprécier, faut avoir faim.
Comme en ce jour de l'an de grâce 1994, alors que j'habitais avec Ben dans le palace aux murs roses de la rue Papineau. On étaient pauvres comme Job, sans job. Tellement pauvres que nous faisions du thé avec nos vieux bas. (Juste avec les bas à Ben, on remplissait la théière. La manne !) Pas que nous soyions à plaindre - on avait bu tout notre soûl les jours précédents, cigales... -, n'empêche : il faisait faim.
Ne nous restait comme ingrédients que des pâtes à lasagne pré-cuites et de la sauce soya. On fit néanmoins la recette, à laquelle nous nous efforcions de trouver des qualités, par dépit, quand le téléphone sonna. C'était Bruno.

« - Comment y va mon gros doudou ?
- ... (la honte rend muet)
- Dis-donc, pogne ton stock pis viens-t'en à maison, on se fait une bouffe pour la fête à Bénérice (sa fille).
- Bof ça me tente pas vraiment aujourdhui, l'année prochaine peut-être... »
Arriver les mains vides ne se fait pas, et Ben ne voulait pas s'imposer. Mais Bruno, connaissant son homme, ne lui laissa pas le choix.
« - Arrête de niaiser, je sais que t'as même pas d'argent pour te payer une corde ; c'est pas pour la charité, mais tu sais comme Béné t'aime, faut que tu sois là !
- Ouais, o.k., mais... je suis avec mon coloc, tsé Jeff...
- Qu'il vienne ! Les amis de mes amis sont rois dans la casa. »

Souper de roi s'il en fut, que dis-je : agapes, festin ! Des cuisses de poulets, du vrai ! avec des LÉGUMES ! La bière à flots, le vin (de la piquette, meilleure que ma première têtée), les clopes, le tout offert en toute simplicité. Nous avions refait le monde toute la soirée pour finir par peindre une croute, un coup de pinceau à tour de rôle, représentant...euh... je ne sais plus ; ce devait être plutôt abstrait, vu notre alcoolémie (dans le temps, nous buvions pas mal...). Puis nous avions écrit un poème collectif. Pas besoin de vous dire que j'avais de l'inspiration. Nous étions arrivés la queue entre les jambes et Bruno nous a fait bander. Ne serais-ce que pour cette soirée, merci mon chum. Merci de m'avoir inculqué cette notion, non pas celle du « Gatif », mais celle du bonheur dans l'instant.
Et oui, rassure-toi, amis à vie.

Faudrait que j'appelle Dan pour une finale rigolote ou une morale intelligente.
Mais l'appétit n'est plus à l'écriture.
J'ai un téléphone à faire.