mardi, mai 31, 2005

37 bleues le matin (Un aprèm au Q.G.)

C'était une époque électrique où les grands mouvements se faisaient sans bouger. Toujours la même table, les mêmes habitués, dans un bar naissant où défaire le monde s'avérait plus jouissif que de le refaire. L'alcool nous donnait des ailes d'anars mais, au moment d'aller tout casser, nos jambes spaghetti nous rappelaient que nous étions bien mieux d'en prendre une autre en parlant de cul. C'est comme ça que par un après-midi bien arrosé – maudits shooters avant le déjeuner! – notre discussion avait pris une tangente scabreuse. Ben, Pat, Steph, Bruno et Bibi, en bibinne. La grande classe de cancres sans classe. Je ne sais trop qui des ânes avait eu l'idée mais, à un moment donné, on s'était mis à travestir des titres de bouquins ou de films en titres de films pornos. Je ne me souviens que de ces quelques titres. C'est déjà beau, avec les litrons ingurgités. À vous d'allonger la liste.

– Trois zobs et un cul fin
– Le gland bleu
– Pinocchul
– Le dernier empaleur
– La douleur pourpre
– Shaving Ryan's privates
– Chérie, j'ai séduit les enfants
– Ça glisse au pays des merveilles
– Luck, cock, and two smoking mammels

– The Godfucker
– Shogouine
– The wizard of ooze
– Ben-whore
– Forrest dump
– Trannysplotting
– The adventures of Robin's wood
– Titanus
– Vingt mille vieux sous mémère
– La matrice reloaded
– The fif element
– King Dong
– The glaire bitch project
– Rambone
– Drencula
– Kindergarten cock
– Full matante jaquette

lundi, mai 30, 2005

Les mouches ont des oreilles

« J'ai pas étudié en biologie moi, j'ai fait philo. Je mélange tous les muscles : biceps, triceps, forceps... »

– Diane L. (Pourtant excellente en anatomie. Comme quoi la théorie ne vaut jamais la pratique.)

samedi, mai 21, 2005

Les mouches ont des oreilles

Conversation à bâtons grillés surprise dans un bar glauque :

Ben :
– (...) et j'ai recommencé à fumer quatre fois cette année.

Ti-J :
– C'est fort, quand on sait que tu n'as arrêté que deux fois!

vendredi, mai 20, 2005

Noël cette année, c'est pour le 25.

Je suis rendu mon'oncle.
Ça rajeunit pas. Tiens, ça me rappelle que je devrai mourir un jour. Mais en attendant : la vie. C'est toujours un peu impressionnant, la vie, non? Rien ici pour me gausser ; j'ai rien à voir là-dedans, c'est quand même pas moi qui ai accouché, mais ledit "miracle" de l'accouchement me laisse pantois. La fibre paternelle m'est inconnue, mais de voir une chatte mettre bas me rend les yeux vitreux. Une vache vêler et... ça c'est pas pareil.
Ça se dit, félicitations, après un accouchement? Bravo, good job? Bine sur l'épaule... N'empêche, je suis fier de ma sœurette. De toi aussi, A-may, pour ton courage.

Toujours est-il que la petite Jeanne – ben oui, quoi? la mode est aux noms vieillots – arrive dans un monde merveilleusement terrible, que j'aime à haïr et qui me surprend parfois en pamoison. Avec déjà Florence et Félix, la smala s'agrandit. Ça fera des discussions à Noël. Au diable la guerre en Irak et les commandites, au diable les chicanes de famille : on a des bébés dans la place, on en parle et on s'en occupe. L'égocentrisme va laisser place à une certaine débilité euphorique. Même les vieux vont cesser la description de leur pharmacopée pour parler des mômes ; ou pour se taire, les yeux plus jeunes. Enfin cette année on ne me demandera pas si j'ai pris des Reér (c'est quoi au juste?). Ma mère va devenir gaga (pas de vrai changement là), le père va se tenir coi de fierté, moi je vais arriver en retard avec des cadeaux du Jean-Coutu, me mettrai à genoux et ferai des grimaces. Areu, areu... Oui, c'est peut-être ça, l'espoir. J'ai enfin hâte à Noël. On va rire et pleurer, en famille.

lundi, mai 16, 2005

Louvre-bouteille

Ça manque d'humilité, je sais. Vous envoyer voir un portrait de moi, ouf! Suis-je rendu si fat? Peut-être, mais c'est surtout que je suis soufflé devant le talent de l'artiste. Allez voir sa galerie de portraits de blogueurs, ça vaut le détour! Le kid a du génie, ne serait-ce que dans le choix de ses sujets, hé hé. Je ne sais pas pour les autres, mais il a saisi dans son dessin une parcelle de moi qui me fait froid dans le dos. Du good chill, comme dirait une casquette. Et si vous pensez avoir un site haut en couleur, c'est que vous n'avez pas vu le sien... Merci de "l'hommage", HellRider.

dimanche, mai 15, 2005

Pensée du jour

Comme disent les Suisses, quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend : on a bien raison de penser ce qu'on pense !

Conté hier par Frédéric Renaud, que je salue au passage.

samedi, mai 14, 2005

Pièce en un temps, trois mouvements


Dans n'importe quelle cours d'école, pendant la récré.

Fanfaronnant, Petit Nicolas :

– Moi, mon papa, c'est le plus fort! C'est le meilleur boxeur d'à travers toute la planète du monde entier!

Petit Simon, observateur :

– Pfff, c'est même pas vrai! T'es rien qu'un menteur! Un boxeur, ça va travailler en cravate?

Petit Nicolas, après avoir foutu un pain dans la gueule de son ami :

– Si, c'est vrai! Demande à ma maman. Elle, elle va te le dire. Sauf que là, elle parle qu'en clins d'œil, avec celui qui est ouvert, vu que ses machoires sont brochées...

FIN

vendredi, mai 13, 2005

Questionnement existentiel

Un éléphant blanc, est-ce que ça barrit white, rendu à un stade avancé?

mercredi, mai 11, 2005

Les mo(u)ches ont des oreilles

« Ils pêchaient à l'arc et aux flêches, bien avant l'invention du ver de terre. »
D. Lebel

samedi, mai 07, 2005

Défaire le trottoir...

Texte écrit dans le cadre de Collectivo. Contrainte : un lipogramme en A, I, L (impossibilité d'inclure ces lettres dans le texte).

Bonhomme sept-heure, bête en rut pressée d’hormones d’hockeyeur, tu cherches pour dégoter une pute sur une rue de Terre-Neuve. Des thunes en poche, des kopecks contre son ventre, hmmm, y trouver refuge... Tu te sens d’un coup sponsor, pourvoyeur, pur voyeur. Prendre une escorte, presque en esthète : un généreux geste de mécène, forcément. Un verre de rhum et hop! tu es prêt pour une descente en enfer, procureur du démon, homme de ton temps. Où es-tu, ô prêtresse du sexe, déesse de Krypton, femme entre toutes? Entêté, têtu comme une buse, tu cherches et tu cherches, exempt de succès. Non, merde! encore se crosser sur des pubs de Kotex? Grrr. Tu songes : ses nymphes ouvertes, son odeur, ses fesses, ses tétons, son bouton d’or, bref, ses zones érogènes. Et tu penses encore : ronronner sur son cou, sucer ses sphères, prendre son fondement et décéder repu, knock-out, ton totem, ton sceptre mort en une gorge en feu, érubescente et… merde! Guère de putes. Encore essuyer un refus du sort. Tu es déçu. Bon, ben, bye-bye Terre-Neuve ; tu conserves ton sperme. Tu subodores, honteux, ton retour vers Québec. C’est con, perdre son temps.