mercredi, février 16, 2005

Bruxisme à la Casa del Popolo

Ils auront eu beau dire, moi je n’ai rien compris.
Parce que, hélas, je n’ai rien entendu.

Pourquoi suis-je toujours le chanceux qui est assis à côté du vieux poète soûlon qui fait le clown au détriment de celui qui a eu l’audace de montrer ses couilles sur scène ? Je n’ai rien contre les soûlons, les poètes ou les vieux, mais la combinaison des trois, affichant son manque de respect en postillons de vinasse, me donne des envies assassines.
Toujours un comme ça dans un show qui veut le voler.
N’eût été de ce Boisvert, passe encore, mais quand c’est toute la salle qui s’est mise à jacasser, je me suis demandé ce que j’étais venu foutre là.
(Pas toute la salle, bien sûr, mais ça n’en prend pas beaucoup pour déranger l’ensemble.)
Sidérant, en plus, de penser que tout ce beau monde a un rapport de près ou de loin avec l’écriture.


En acouphènes
Les égos
Sans trique
De la fratrie fratricide

Donc, le show comme tel… euh… sais pas : pas vu, pas entendu.
Paraît que mes trois comparses d’hier traitent aujourd’hui du même sujet. (Dan, Pat, Cath) C’est confortant, je ne dois pas être fou.
La suite fut de loin plus heureuse. Ai rencontré les sympathiques Dame Mec et Breakwood, pour ne namedropper que ceux-là.
Bon, je vais me recoucher. Chaque frappe sur le clavier m’élance jusque dans la caboche.
Maudite Belle Gueule…
Faut que je sois en forme : ce soir, je vais voir, optimiste, un show de poésie...

3 commentaires:

Catherine a dit...

On s'entend sur le fait qu'on a rien entendu!

Galad a dit...

C'est un peu à ce genre de personnalité que je faisais allusion dans mon précédent commentaire sur la citation de Jean-Philippe. Dans certains cas, heureusement isolés, les poètes ne devraient tout simplement pas sortir de leurs livres.
Dommage quand même.

Lagreff a dit...

Oui Lady, mais pour avoir le droit d'huer, il faut d'abord avoir écouté, un minimum. Pour la même raison, je ne vais que rarement au cinéma. Car je suis toujours assis devant deux mémères qui, ayant parlé tout au long du film, ressortent en disant : " Maudit que c'était plate ! "
Faudrait d'abord pouvoir se faire une idée avant d'aimer ou non.
Et bon, Boisvert, oui, il avait ce côté subversif à la Péloquin, un je vous emmerde parfois rafraîchissant, toujours dérangeant. Mais, vieux poète, va crier ta poésie au Parlement, pas dans ta cour.