jeudi, février 03, 2005

Tout allait bien pourtant

Oui, tout allait bien pourtant : j'allais écrire aujourd'hui.
Je sais pas pour vous, mais moi ça me rend de bonne humeur.
Même si (encore plus quand) le sujet est triste.
Février ne m'atteint pas ; je vis de nuit. Alors, que les journées allongent ou raccourcissent, peu m'en chaut.
Puis j'ai eu le malheur/bonheur d'aller faire un tour dans votre cour, mes chéri(e)s. Que ce soit cette histoire si triste de cet accident si con ou vos chicanes avec l'hiver, le blues m'a aggrippé et me suce la moelle depuis. De ces blues tapis qui se pointent la frimousse pour rien, juste pour faire chier. Un veau...

Me suis dit : fuck le blogue ! y'a pas que ça dans la vie... Même que la vie doit presque être marrante sans torture. Elle a souvent le mérite qu'on s'y attarde.

Pour changer d'état, suis allé prendre une petite marche – eh oui, j'ai bravé le soleil !
Petite, ouf... En fait, j'ai traversé la rue pour me rendre au vidéo. Y ai loué quatre films poches pour me dérider, du type comédie romantique prévisible. Des feel-good movies, comme disent les Vietnamiens. Ben coudonc, un veau encore...

Afin de me transformer en vache qui rit, une valeur sure : je me suis proposé le dernier San-A.
Pas de réussite ici : les gags tombaient à plat, et puis Patrice Dard ne possède pas la poésie qu'avait parfois son père. Aucune, donc, de ces perles qui sortent de la boue.

J'ai alors plutôt opté pour l'excellent Visages de l'affolement, de Jean-Philippe Bergeron. Ben là, aide-toi le veau : c'est trop bien écrit pour ne pas chiâler.

Moi qui ne voulais pas faire de l'exhibitionnisme sentimental en ligne, c'est râpé pour cette fois.

Pour bien faire, histoire de saigner le veau, me resterait plus qu'à aller me coucher en écoutant Cité Rock-Matante.

Bon, j'imagine que je vais déjà mieux.
J'ai écris aujourd'hui.
Mais c'est crier que j'aurais dû.


4 commentaires:

Catherine a dit...

Câlin! soigne-toi bien, l'âme et le reste!

Julie Lacasse a dit...

C'est certain que ce ne serapas pour te rassurer mais disons que je crois que des ondes de veau circulent librement dans la ville...

Hier, je suis allée au théâtre et dès que les lumières se sont éteintes, affaiblissant mes réserves d'ordinaire très réservées, je me suis mise à pleurnicher comme une Madeleine (ou un veau.. d'où la recette du veau madeleine, sauce blanche crémeuse qui s'étend dans l'assiette et qu'il est bon de manger avec des nouilles). Bref, du début à la fin j'ai versé des larmes incompréhensibles, comme si toute la tristesse de l'univers venait d'emménager dans mes glandes lacrimales, alors que d'autres, dans l'assistance, riaient et souriaient d'aise.

Je te le dis, il flotte quelque chose dans l'air...

Bertrand a dit...

"...qui flotte dans l'air?"
Ben de la flotte justement! De la @¢¤¬¦¼°£@ d'humidité févrienne de m....

Y'a de quoi déprimer un veau (et même un Taureau...)

Bon cela dit Jeff, ou tu cesses de lire les blogs, ou tu te mets à écrire un truc sérieusement.

T'as pas l'choix.

Bon! Une bonne chose de faite! Au suivant....!

La Souris & Myrrha a dit...

Ah, c'est le "blues de l'hiver" qui fait ça? C'est rassurant car je me croyais en SPM prolongé... pour me rendre compte aujourd'hui que la plupart autour de moi sont déprimés.

Ok, gang; à go, on braille!

Sans déconner... un excellent "feel-good movie": Love Actually (à voir dans sa version originale anglaise car la traduction est atroce!).