vendredi, janvier 28, 2005

Dans mes petits souliers

CNN – Tsunami – la vague d’infos nous submerge

Ne rien apprendre mais en être informé

Pas même un hoquet
En mangeant mon Kraft Dinner Deluxe
Extra poudre

Et pourtant parfois l’épiphanie :
« Maudit pourri, allume ! »
Fâcheuse impression : vivre mais ceux-là meurent
Sans le mériter
Ni eux ni moi

***

Avoir un vrai job je serais
Inspecteur gouverne-mental
L’invité de Monsieur le Directeur
Du pénitencier
« A-1, bravo, excellentes conditions. »
Sourires entendus ; je touche ma prime

Retour à la maison
J’enlève mes souliers en cuir italien
Impossibles à casser
De toute façon marcher ? je ne vais nulle part
Je ne fais que monter – l’achat du Paradis
Par la peau des gens

Bobonne me suce mais
Il ne me quitte pas ce frisson
Ce rire entendu
Dans le couloir de la mort


3 commentaires:

Patrick Dion a dit...

J'aime beaucoup celui-ci J-F ! Peut-être est-ce parce que je me sens un peu comme ça ces temps-ci ? Indignation et questionnements... Tiens, on dirait un titre de film de Woody Allen !

Coyote inquiet a dit...

Bordel, les gars, on devrait se partir un mouvement littéraire ! Ou un bar ! On appellerait ça, je sais pas, moi : le Boudoir ?
`
PS. Beau texte.

Lagreff a dit...

N'est-ce pas mieux de bouger que de partir un mouvement ?
Pis le nom, je trouve ça pour ma part un tantinet "déééjà vou", mettons. ;-)
Bon, faut que j'y aille, littéralement, bosser. Mon foie demande réparation, mais il devrait moins rechigner vers minuit, l'heure du gin...