jeudi, janvier 20, 2005

Masturbation

Il est une heure du mat. et je me sens seul.
Qui appeler ? Tant de rencontres, tant d’unions ; plein de numéros mais aucun à composer. Pas vraiment de désunions, que des mises au point : pas les mêmes horaires, pas la même soif. Les mêmes buts, oui, mais pas en même temps. Souvent le mot " même " en deux phrases, et pourtant la différence. Je ne pourrais t’aimer comme on aime vraiment, à deux. Il est tard, l’heure où tu te couches. Où idéalement je me coucherais avec toi, serais venu te rejoindre, au pire. Tu as une vraie vie, au sens normatif. Et ma norme est énorme d’énormités.
Tu que j’ai déjà connue, mais ne connaîtrai plus, car j’ai appris : à prendre celles à prendre dans l’instant, passionnément, enivré du moment, au jour le jour – plutôt de soir en matin. En attendant, je me surprends, sentimental, à t’écrire comme un con à une heure du mat.
L’espoir, donc.

5 commentaires:

Lagreff a dit...

2:25 et déjà on m'appelle pour savoir si je vais bien. Dois-je rappeler que mes textes sont des fictions inspirés d'une réalité, et/ou le contraire ? Ça part d'un feeling, un mot, une phrase, puis ensuite le texte prime ; il devient une entité, selon l'émotion que j'ai envie de lui donner. Pas que j'ai envie de vivre, dieu merci. Si je voulais écrire un journal intime, je choisirais un endroit, disons... plus intime. Mais merci de vous inquiéter.
Combien de fois ai-je écris des histoires drôles en pleurant, vous ne le saurez pas, mais rarement vais-je écrire si j'ai le motton ; j'en serais incapable, en fait... pas le goût – je ne verrais pas pourquoi, de toute façon.
Faire pleurer des personnages, wow, ça ressemble presque à de l'écriture...

Lagreff a dit...

... ce qui ne veut pas dire que je me dissocie de l'émotion du texte, mais j'aime bien l'écrire quand je ne la vis pas, mettons.

Catherine a dit...

C'est un immense talent!
Plus rare qu'on peut le croire!

Galad a dit...

La solitude: Probablement un des plus grands malaises de notre génération. Une heure du matin, ou huit heures, ou onze heures, la solitude est au poste, fidèle.
Vivre la nuit n'aide certainement pas, je sais de quoi je parle. Mais combien sont-ils, les gens "normaux", à être seuls à deux, jour après jour? Quand je pense à eux, ça me rassure un peu sur ma condition.

La Souris & Myrrha a dit...

Fiction inspirées de la réalité, je me suis fait avoir avec ça... depuis ce temps, j'écris seulement la réalité, c'est moins mêlant pour les autres! ;)

Quant à la solitude, je connais bien. Un peu trop même.