jeudi, septembre 29, 2005

Quote cot cot 1-9-1-9

Je me fais un malin plaisir à citer les bons mots de mes ami(e)s, surtout les moins bons. Je ne peux m'épargner, par soucis de justice et parce que c'est de bonne guerre. (Faut dire aussi que je sais que si c'est pas moi qui l'écris...) Soyez toutefois sans crainte, je ne colligerai pas ici toutes les conneries que je pourrais dire en une journée, ça me prendrait un(e) secrétaire!

« Je suis tellement fatigué, j'ai les yeux qui dorment debout. »
–Bibi

Et comme je n'étais pas seul ce soir là :

« J'ai déjà pris une brosse avec Prince! On était moi pis lui pis deux autres filles. »
–Yannick Leblanc


P.S : Le titre... je sais, ça vole pas haut! Mais j'aimerais rappeler que les poules ne volent pas. Cette rectification vous est présentée par Olymel

vendredi, septembre 23, 2005

La grosse femme du parc

Le Parc Belmont s’effrite dans mes souvenirs
crachas du temps les vautours ricanent
souvenance d’une poupée géante devant le Palais des Glaces
cerbère mécanisé
rire sardonique de mégaphone troué
frissons dans le dos et doigt dans le nez :
« maman j’ai peur, je veux pas y aller! »
l’odeur de Barbe à papa, écœurante
« maman je vais vomir! »

J’aurais voulu assister à son dernier couinement
pièce par pièce enfin démontée
coups de masse dans le papier mâché, anéantissement du grotesque
je crois que j’aurais joui – j’avais l’âge en ’83
mort d’une époque
délivrance

vendredi, septembre 16, 2005

$ So.(s)

Tiens, pourquoi pas une nouvelle catégorie, histoire de continuer dans l'édifiant... (Enfin de la littérature!)

Chère Solange,
Depuis que je suis tout petit on me dit de me mêler de mes affaires, mais que je devrais m'affirmer un peu plus. Que faire?
– L'Anonyme des blogues

Chère Solange,
Mon mari n'aime pas beaucoup mon amant et vice versa. Comment faire pour que règne l'harmonie?
– Candy de Chasteté

Chère Solange,
J'ai été adopté et j'aimerais bien rencontrer mes parents biologiques. Par quelle épicerie commencer mes recherches?
– Un légume (Francis Raddy, mettons)

Chère Solange,
J'ai deux fesses qui ne se connaissent pas. Comment les présenter?
– Une fessue (mesure)

Chère Solange,
Je suis tombé en amour à Pâques au kiosque des petits animaux de la Place Versailles. J'aime une chèvre, suis-je normal?
– Un artiodactylophile

Chère Solange,
Maman m'a acheté un vibromasseur. Dois-je l'utiliser quand le besoin s'en fait sentir et/ou le laver quand il commence à sentir le besoin ?
p.s. : C'est pas un peu dur pour les dents, non?
– Noémie-Maude Sénécal-Phô Thrang, 15 ans

Chère Solange,
Depuis que je les traite en égales, les femmes ne me lâchent pas d'une semoule. J'aimerais lever le voile sur cette affaire...
– Momo

Les murs ont des orteils

« Quand je vois le prix de l'essence, ça me met carrément hors de mes pompes ! »
– Richard Plouffe

lundi, septembre 05, 2005

Citationnement parallèle et autres Ô Beneries

Les enfants sont rigolos, surtout les grands...

" Grand-maman va pas très bien : on lui a découvert une osthéopotauxroses..." – Rita, 8 ans

" Mozart, coudonc, c'est dans quel film qu'il lance son célèbre : " I'll be Bach! " – Raoul, 12ans

" Je l'ai tellement bien domptée qu'elle me mange dans sa main. " – Ben, 42 ans

" Ravaler sa morve, c'est internuer? " – Ben, 42 ans

vendredi, septembre 02, 2005

Montée de lait (pauvre Tiger)

Tous les soirs (j’arrête de boire!), tous les matins, en fait, après le boulot, alors que je remercie le neurone qui me permet encore de respirer, un gentil taxi me ramène au bercail. En général, j’aime bien causer un brin avec les chauffeurs. C’est un monde, le taxi. Chacune des conversations pourrait faire l’objet d’un billet, les chauffeurs étant passés maîtres dans l’art de la discussion rapide. J’aime cette idée de deux inconnus qui conversent ensemble cinq minutes; un thème, partez, merci au revoir. Le speed-dating de la jasette, quoi.

N’empêche qu’hier je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de marcher que de me taper le fasciste de service de la Coop. La radio donnait le dernier bilan de Katrina quand le chauffeur me lance, du haut de son monticule de graisse :

« Coudonc, les nègres vont-tu arrêter de se plaindre! Pourraient au moins s’entraider au lieu de rester sur leurs maisons à chialer! Comme pendant le matsuni (sic), me semble… »

J’étais effaré, je pensais avoir mal entendu. J’ai bien tenté de lui expliquer qu’on ne peut pas aider grand monde quand on est pris sur le toit d’une maison, sans vivre, eau, électricité, etc., et que la couleur de la peau n’avait rien à voir là-dedans.

« Quoi, vous prenez pour eux? Venez pas me dire… Ah, pour une fois que ça arrive au monde qui le mérite… Criss de nègres, ça reste assis sur son cul toute la journée à attendre l’argent du gouvernement pis après ça pleure quand vient le temps de se le bouger! Z’ont pas de cœur, les vaches! Remarquez, y’en a des bons… Tiger Woods par exemple… »

C’en était trop. Impossible en cinq minutes de changer cinquante ans de conditionnement raciste. J’étais de toute façon rendu à destination. Ne me restait plus qu’à me faire plaisir en tombant à son niveau. J’ai été aussi con que lui mais ça m’a fait du bien :

« Mon bon monsieur (morve immonde), sachez que si on mettait tous les obèses dans le même panier, il percerait. Ah et puis tiens, ça ne vous dérange pas trop si je garde le pourboire pour le fonds d’aide aux chauffeurs de taxi débiles, bornés et racistes? En cas de pépin, hein? on ne sait jamais...»

J’ai souri, l’œil tueur.
Je voyais bien dans son regard porcin l’incompréhension, l’impression qu’il venait de se faire trahir par un pair. Désolé, mon bon monsieur (chiasse sanieuse), demain je demande un chauffeur Haïtien. Eux au moins sont rigolos (sans cellulaire, s’entend)…