samedi, octobre 30, 2004

Chienne de vie

Le vieux

Derrière ses yeux doux
le regard d'un chien fou
écumant sa rage en ne mordant plus dans la vie
dévorant les restes d'après-midi solitaires
en compagnie de louves édentées

Il arpente les corridors de la sénélité
croupissant dans le foyer des miasmes humains
aucune trace dans sa mémoire
de sa bohème trépassée

Du fiel plein la bouche
n'en rajoutez plus la couche est pleine
c'est la terreur du centre
le dentier aux canines acérées

Une sale peau un rire sadique
la voix grave catarrheuse
la rognure d'humanité le sous-genre
crache sa hargne
à ceux qui l'ont honni

Là-bas au foyer du feu dans les yeux
le vieux attend la mort
la mort
ou des nouvelles de sa famille

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Brrrr... j'en ai froid dans le dos. Pire que "les Vieux" de Brel, qui réussit à me faire pleurer à tout coup.
Merci, JF, pour ton blogue. Je te lis religieusement avec grand bonheur (presque toujours...). Je me suis finalement décidée à t'écrire ici... surprise!
La Souris