dimanche, octobre 24, 2004

Le coeur aiguillé

Au coin d'une rue sans visage, une ingénue trop fardée distribue des caresses malhabiles. Fille de joie : elle pleure.

La pute défait le trottoir, perdue dans un chagrin qu'elle se tue à assassiner, son ventre égorgeant un son prisonnier. Errante arpentant la salle des pas perdus, elle attend que passe le train de sa mémoire.

Le coeur aux objets perdus, en charpie, plein d'éclats de verre pilé, elle se pile sur le coeur, s'écoeure.
Jusqu'au prochain client, l'archange annonciateur de la venue du fix de Dieu.
Christ !

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