Je me suis surpris à penser aujourd'hui que toutes nos pensées et actions tendaient invariablement vers le même but : trouver l'âme sœur. Coûte que coûte, le plus tôt sera le mieux. Comme si dans l'ABC du bonheur, en alinéa 1, était inscrite en lettres de feu l'obligation de vivre à deux.
Génétique ? Manger, s'abriter, dormir, se matcher ? Un réflexe de survie, quoi, égoïste.
Sommes-nous esclaves d'une telle quête, avec un boulet à traîner dans la course folle, notre propre âme.
Que de drames, que de mots sur l'amour, ce sentiment que nous nommons pour faire bonne figure, quand il ne s'agit que de cacher son impuissance à vivre en solitaire dans la foule.
Trop pissous pour vivre seuls, quand vient le temps des monstres sous le lit, l'on sent le besoin de communiquer notre pétoche à quelqu'un d'autre, pour se rassurer. Idéalement, une personne plus peureuse que soi pour qui nos bras se feront puissance et réconfort. Sentiment fugace d'invulnérabilité en pied de nez factice aux autres pleutres.
Les boucliers ne saignent pas.
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3 commentaires:
À mon avis, trouver l'âme soeur c'est à la mode. Comme tant de choses l'ont été. Comme le célibat l'a déjà été d'ailleurs. Mais de nos jours, on tente tant bien que mal de nous faire gober que si on est pas en couple, on est une grosse merde inintéressant et qu'on ne vaut pas la peine d'exister. Bon ok, j'exagère un peu mais tellement peu. Regarde autour de toi. Regarde toutes ces annonces qui pullulent: Lavascrap, Moron Contact, Lemonmachin. les journeaux débordent d'annonces, le web croule sous les popups de pitounes et de pitons "juste pour nous autres" ! On fait tout pour nous matcher. Comme si c'était une honte d'être seul ! Comme si le fait d'être célibataire était pire que d'être atteint de la lèpre ! Fuck ! Où s'en va t'on que j'dis ??? Bon, scusez, j'dois aller retrouver ma douce...
Euh... je n'ai pas tout compris, Alice, surtout en ce qui concerne la partie sexe, car tu remarqueras que je n'ai pas abordé le sujet dans ce billet (contrairement aux autres textes, me diras-tu). Pour ce qui est du reste, il s'agit ici d'un questionnement ponctuel, qui pourrait être différent demain, ou le même, qui sait. Une envie de connaître vos réponses, en fait. De mon côté, je n'ai ébauché de réponse qu'en prenant un angle particulier, sans jamais penser m'approcher ne serait-ce que d'une infime partie de la vérité. Je poserai demain ou un jour la même question et y répondrai différemmment, c'est sûr. Moi aussi j'ai le droit d'être fucké. Bon, je prend une pilule.
J'ai effectivement remarqué que le "couple" est très valorisé autant par la société que par le marketing. Les trucs dits "pour célibataires" sont bourrés de conseils pour se trouver quelqu'un.
Personnellement, je peux dire que selon l'expérience que je vis depuis les derniers mois, moi qui me courait un chum depuis plusieurs années, je me suis rendue compte qu'avec une dose hebdomadaire d'affection et de sexualité, je vivais très bien et je ne ressentais pas vraiment de manque. Je ne pense pas être égoïste... je pense simplement que je suis capable de me faire face.
Une dose quotidienne ne doit sûrement pas être désagréable, mais je n'ai pas besoin de ramasser les bas de quelqu'un pour être heureuse. J'espère continuer à penser de cette façon longtemps, comme ça le jour où je vais me matcher, ce sera pour les bonnes raisons!
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