dimanche, novembre 07, 2004

Miaou mix

Pour écrire les Ulysseries, j'ai dû relire en partie mes carnets de voyage.
J'avais oublié comme il m'avait été difficile de redescendre sur Terre après avoir loué une piaule au Paradis.
De réapprendre le quotidien, l'apprivoiser. Puis le temps est passé et je me rends compte que je m'y suis embourbé. Avoir regardé trop longtemps le soleil, s'être brûlé les rétines, revenir les yeux mi-clos et finir endormi dans les bras de Morphine...
Je trouve ironique que j'aie pu devenir si sédentaire après un tel voyage (France, Italie, Grèce, Israël, Égypte, un mois par pays). Depuis, je suis le chat nourri-logé chez ses maîtres. Dehors, c'est l'inconnu, alors le chat à sa môman y reste dans sa litière à gratter sa merde. Maudite routine.
Grrr, je repars à la mi-août.

5 commentaires:

Kokopelli a dit...

Me semble que je te verrais waiter sur un gros paquebot de luxe, à brasser des drinks et d'autres choses... ;-)

Galad a dit...

Rien d'étonnant à ce qu'un voyageur puisse redevenir aussi sédentaire qu'avant son départ. Que ferait-il sinon? La capacité de s'adapter aux différentes situations n'est-elle pas une des conditions primordiales à la survie de tout être vivant?
J'admet toutefois que la transition peut être pénible.
Un truc pour mieux faire passer la pilule: se rendre la vie terriblement difficile pendant quelques mois, vers la fin du voyage. Après ça, rien n'est plus réconfortant que l'idée d'un petit quotidien bien douillet. Enfin, pour quelques temps.
Mmm...

Patrick Dion a dit...

J'ai presque déjà peur à mon retour du Pérou au printemps prochain. Je sais pertinement que je perds toute envie à faire quoi que ce soit quand je me dépayse. L'appel des contrées et des cultures est tellement fort. L'envie constante de perpétuer le voyage. Ça doit être l'appel de la fuite qui est omniprésente en moi.

marie deschênes a dit...

ah! la fuite
l'ailleurs
c'est là qu'on y voit clair
les plus beaux voyages sont les plus dépouillés
moi je vivrais sur la route
dans le fond de ma poche
mais la poésie, ça permet un peu ça, non?

Lagreff a dit...

Bien sûr Marie, que crois-tu que je fasse ici, je suis ailleurs...